Démarche expertale – Paris - Bastia
Lorsqu'il fait appel à la méthode comparative pour vérifier l'authenticité d'un manuscrit, l'Expert en Ecriture s'attachera à mettre en exergue, pour chaque pièce (le document en question et les éléments de comparaison), des aspects généraux :
- L'ordonnance de l'écrit (répartition des blancs et des noirs sur la page, étude des marges, retrait des alinéas…)
- La vitesse, la pression (ferme, nourrie, spasmodique…)
- La direction, les formes (simplifiée, jointe, groupée, mouvementée…)
- La dimension, l'inclinaison, la continuité (liée, disjointe, groupée, anguleuse…)
- Les fautes d'orthographe, la ponctuation, les xénismes (caractères d'un alphabet étranger).
L'Expert procèdera ensuite à une étude détaillée des lettres et des grammas (trait d'attaque, ove, boucle…). Cette étude concerne les particularités de construction et il recherchera alors le geste qui les a produits : longueur et hauteur des finales, hampes (simples ou dédoublées), barres de « t » liées à la hampe, disjointes, massuées…), oves (point d'attaque et de terminaison), jambages (« m » et « n » en arcades, guirlandes), boucles.
« Cette étude générale permet d'apprécier le niveau graphique
(régularité, harmonie, vitesse…) explique Hélène Marchi-Oliviéri.
Si un écrit litigieux, spontané, imité, ou déguisé, est d'un niveau nettement supérieur au graphisme spontané d'un suspect, il ne peut y avoir aucun doute. »
En conclusion, tous les critères de similitude ou de dissemblance n'ont pas la même valeur et dans de nombreux cas, seule l'expérience permet une interprétation.
D'autres fois, en raison d' écritures banales, trop succinctes, il y aura un doute.
L'Expert devra donc, dans ce cas de figure, motiver son impossibilité à conclure son rapport de façon déterminante.